29 novembre 2005

Musique vivante

Délaissant un instant la mélodie du quatre cylindres, je me suis laissé entrainer ces derniers temps en excellente compagnie en des lieux obscurs et chaleureux où la musique se matérialise sous les doigts habiles d'artistes talentueux. Impressions...


Moby - Samedi 19 Novembre - Zénith d'Auvergne

Accompagné de Miss Kid, de ma petite Kawette et de Superdoc venu tout spécialement pour l'occasion, nous bravons la froidure nocturne avant d'entrer dans un Zénith que chauffe déjà Mylo, groupe electro au groove hypnotique et aux morceaux en boucle. "Motherfuckers gonna drop the pressure". Pas très verbeux mais sans équivoque...

Changement d'ambiance, la scène se pare de couleurs chaudes et My Weakness emplit l'espace lorsque Moby entre en scène, accompagné de ses musiciens. Guitariste, batteur, pianiste et chanteuse entourent un Moby, lutin bondissant aux quatre coins de la scène, pour un passage en revue de ses trois derniers albums... Play est à l'honneur : après le My Weakness d'ouverture, Honey, Bodyrock, Why Does My Heart Feeling So Bad entre autres et un Find My Baby anthologique pretexte à une joute entre Moby à la guitare et son guitariste... à l'harmonica !
Pour autant, 18 et Hotel ne sont pas oubliés notamment à travers les morceaux de bravoure que sont We're All Made Of Stars et Lift Me Up, servi en premier rappel... De 18, on entendra encore In My Heart, Signs Of Love, Sunday, One Of These Mornings ou Extreme Ways. Hotel sera lui aussi largement interprété : Raining Again, Beautiful, Spiders, etc.
Mais Moby sait aussi musarder entre ses propres anciens morceaux (le tube Go de son premier album éponyme, repris sur I Like To Score) et des classiques du rock de chez lui et n'hésite pas à nous gratifier à l'occasion d'une reprise de Johnny Cash ou d'une version incendiaire du Break On Throught des Doors.
Lorsqu'il ne chante pas ses chansons lui-même, Moby sait se mettre en retrait et profiter de la voix magnifique de la chanteuse qui l'accompagne. Loin du comportement de star que le succès planétaire des ses trois derniers albums pourrait faire craindre, c'est avec beaucoup d'humilité qu'il se met au service de sa musique et de ses musiciens. C'est d'ailleurs ce qui caractérise le mieux Moby : simplicité, humanité, chaleur... Entre deux morceaux, il prend le temps de nous glisser quelques mots en français dans le texte, sussurant de sa voix douce "je vous aime beaucoup" ou "merci beaucoup, beaucoup", prenant au passage quelques photos qui viendront illustrer son blog...
Au bout de deux heures, il nous laisse avec Spiders non sans avoir lancé quelques piques circonstanciées sur Bush et son administration... Mais ce n'est pas là ce qu'il faut retenir. Le temps aura passé très vite, trop vite pour nous laisser à peine entrevoir plus de quelques facettes de sa personalité et de son talent mais une chose est sûre : sur scène, l'electro lisse et réservée de ses albums s'électrifie à grand coup de guitares punk, gagne en tension et en nervosité et finalement s'humanise. Plus tard, rendus au froid de la nuit, on reste conquis par la générosité et l'intensité de ce concert !


En plus d'être le musicien de talent que l'on connaît, Richard Hall alias Moby n'est autre que l'arrière petit neveu de Hermann Melville (auteur de Moby Dick) ce qui lui vaut son surnom. Tout d'abord guitariste punk, il se tourne vers l’acid house, une étape déterminante qui fera de lui un DJ remixeur, bientôt spécialiste de la musique électronique. Impliqué dans la techno dès le début des années 90, il tient avec Go son premier hit. En 1995, son album Everything is wrong lui entrouvre les portes du succès. Mais, après une poignée d'albums inégaux que sont Animal Rights (1996) et I Like To Score (1997) il lui faudra patienter jusqu'en 1999 et Play dont les multiples hits feront le bonheur des pubeux de tout poil pour arriver à une consécration largement méritée, et chose suffisament rare pour être notée, qui ne lui a pas fait choper le melon pour autant !

En savoir plus sur Moby >>

28 novembre 2005

Je suis un enfant du rock...

... alors que les toilettes sont enfant du couloir, à droite (Pierre Desproges).

Je suis un enfant du rock, disais-je avant d'être assez grossièrement interrompu par Desproges, qui pour mort qu'il est, n'en finit pas de filer des coup de boutoir à la bienséance... mais je digresse.

Au départ, je voulais parler de Bernard Lenoir, qui a longtemps accompagné de sa voix chaleureuse mes soirées d'étudiant...

Mais tout à commencé pour moi en 1982, année où je me suis vu offrir un radiocassette. Aujourd'hui, ça prête à sourire, mais pour l'ado que je n'étais pas encore, cette radio-là me permettait de tendre l'oreille au monde. La bande FM n'était pas encore peuplée de ces radios qui n'ont plus rien de libre et mes jeunes oreilles frémissaient d'aise au son pourtant pourri des grandes ondes.

En alternance avec le Hit-Parade de Jean-Loup Lafont sur Europe 1, les ultimes émissions de Feedback qu'il animait à l'époque sur France Inter me fire le connaître et déjà The Clash, Bauhaus, The Cure, Siouxie & The Banshees, Joy Division et tant d'autres allaient entrer dans ma vie pour ne jamais en sortir...

Feedback arrétée, je retrouvais Lenoir, flanqué de son complice Patrice Blanc-Franquart, sur le petit écran des samedis soirs tardifs qu'il fallait bien souvent négocier aprement avec l'autorité parentale : Les Enfants du Rock défrichaient pour mon esprit inculte des pan entiers de la musique d'outre-manche, voire d'outre-atlantique. C'était l'époque pré-magnétoscopique où si l'on voulait voir une émission il fallait veiller jusqu'à point d'heures ; mais quelle magie dans ces instants volés à la nuit, dans la solitude du salon libéré de toute présence parentale...

Premiers moments de transgression devant Jean-Pierre Dionnet et Philippe Manœuvre faisant les pitres avec leur Sex Machine, entourés de jolies filles, passant des clips interdits comme le China Girl de Bowie en version intégrale... Mais le temps fort était avant tout Rockline, savant mélange de clips et d'images resucées du Top Of The Pops de chez miss Maggie, portées, déjà, par la voix de Lenoir, décidément avare de son image et plus homme de radio que de télé... En générique, un des mix d’époque du Confusion de New Order sur des images en négatif de l’Angleterre thatchérienne : une entrée de station du métro (Underground) londonnien, des punks, un bus à impériale rouge... et toujours la présence vocale de Lenoir nous entrainant sur des terrains inconnus : c'est là que je vis le clip de Charlotte Sometimes de Cure, et entendis pour la première fois Liz Frazer psalmodiant Song to the Siren ou encore Morrissey (se) demandant What difference does it make ? Musicalement, mon destin était scellé...

Quelques années plus tard, en 1988, je le retrouvais sur Europe 1 dans sa tranche horaire favorite (21h00-22h30), affublé d'une Laurence "Maillon Faible" Boccolini censée lui donner la réplique à lui, l'Inrockuptible, mais qui ne parvenait qu'à lancer correctement les pubs pour Catherine Mamet... Pas vraiment à sa place, le Black, pour imposer son intégrité rock et les toutes premières Black Sessions sur une radio commerciale, coincé entre les spots de pubs et une mégère pas vraiment apprivoisée : d'ailleurs sa déféction impromptue à l'antenne dans le courant de l'été 90 laissa comme un grand vide ! Mais que de souvenirs, comme ce concert incandescent de The House Of Love... avec sa coupure pub !

Depuis, c'est sur Inter qu'il officie contre vent et marées, et en bon amateur de mer il tient bon le cap quelque soit le temps et malgré les vicissitudes de la maison ronde où il a su au fil du temps et grace à ses fidèles auditeurs imposer une vision de la musique dans ce qu'elle peut avoir de plus enthousiasmant ; une éthique qui n'est pas sans évoquer celle d'un John Peel que rapproche leur amour du live. A ce propos, je n'oublierai jamais ce soir de juin 1994 où je me suis assis dans un des fauteuil du Studio 105 de la Maison de la Radio. Ce soir là, la chance nous avait souri, à Miss Kid et moi... La blanche main de Michèle Soulier, sa fidèle productrice, avait trouvé notre carte postale... Un courrier à l'entête de Radio-France avait suivi, nous apportant la bonne nouvelle et deux invitations ! Franck Black était sur scène, ce soir là, livrant aux oreilles d'une poignées de provinciaux bénis des dieux du rocks les tous premiers morceaux de son premier album solo mais ce soir là c'étaient nous les Teenager Of The Year ! Et Lenoir, avec qui nous étions aller parler à la fin du concert nous avait répondu avec ce sourire énigmatique et l'air satisfait de celui qui a réussi un joli coup...

Alors c'est vrai, je ne l'écoute plus guère en direct mais il reste à mon coeur le grand frêre, le génial tuteur, le compagnon de mon quotidien. Le Net qui fait (parfois) bien les choses me permet d'écouter ses émissions et sa voix chaleureuse fait tous les jours le bonheur de mes oreilles...

Pour en savoir plus sur Bernard Lenoir >>

21 novembre 2005

Kill Bill

Je viens de m'apercevoir avec stupéfaction et fureur que Internet Explorer, le navigateur web de Micro$oft, n'était même pas fichu de respecter la mise en page de ce blog, pourtant réalisée à partir d'une feuille de style... :o(


Je ne m'étendrai pas en invectives, ce serait une totale perte de temps. Je dirai simplement que Windows est à l'informatique ce que l'étron canin est au trottoir : une souillure !

Alors amis lecteurs qui suivez par milliers mes aventures (pas seulement) motardes, je vous en conjure : utilisez Firefox

Croyez-moi, vous vivrez mieux, et plus libre !

Grève des trains ? Roulez en moto !

Et il est toujours temps de réediter l'exploit de l'équipe de Moto Revue qui un petit matin d'août 1985 avait battu le T.G.V. de vitesse sur le trajet Paris - Marseille en 4h00'25" soit 195 km/h de moyenne !

Cela ne sera que d'autant plus méritoire dans le Sarkoland de 2005, la relative permissivité de la France d'il y a vingt ans n'étant vraiment plus de mise... Extrait :

Paris, gare de Lyon, 3 heures du matin. Marseille, gare St-Charles, 7h00'25", 4 h 25" plus tard, la 900 Ninja pilotée par Vexator entre en gare. Après une bourre démente de 780 km menée au rythme d'enfer de 195 km/h de moyenne. Avec un relais à 232 de moyenne... Le but était de battre, une nouvelle fois, le T.G.V. qui met 4 h 40 pour couvrir la même distance. Il a fallu près de vingt personnes, des sueurs froides et beaucoup de foi pour en arriver à bout. Nous avions établi un tableau de marche basé sur 4 h 30' : au premier relais, la moto avait 7' d'avance, 15 au second, 25 quatrième ! Et presque 40 sur le T.G.V. à l'arrivée. Entrez dans la danse ! Voilà, on l'a refait. Malgré les pressions, malgré nos doutes nés de ces dernières. Pressions qui sont d'ailleurs venues plus du milieu que de l'extérieur. Importateurs, concurrence : autant de gens qui voulaient nous voir renoncer à notre projet. "Vous allez donner une image dangereuse de la moto." ; "C'est de la provocation, après on ne pourra plus rien faire", etc. Tout cela est peut-être vrai. De toute façon, les pouvoirs publics ont tous les droits, T.G.V. ou pas T.G.V. Si, au niveau du pouvoir, on a décidé en France de supprimer la moto, rien ne les arrêtera. Même pas la "concertation". Lire la suite de l'article >>



Kawasaki 900 GPZ Ninja : une moto mythique chère à mon coeur...

18 novembre 2005

C'est dur à digérer

C'est une belle après-midi de fin d'été. Une journée de celles qu'on ne voudrait jamais voir s'achever. Le soleil encore haut troue l'ombre du sous-bois. L'air est doux sur ce tronçon de départementale ombragée. Pour tout dire les odeurs d'humus et de sous bois me parviennent jusque sous l'intégral. Mais je n'en ai guère conscience, la D941 c'est mon terrain de jeu et je suis tout entier à ma tâche favorite : faire tracer à ma moto des trajectoires parfaites. Les pneus et le moteur sont chaud, j'ai le coeur plein d'allégresse et le cerveau saturé d'adrénaline : ma moto et moi dessinons de belles courbes.
C'est un instant parfait, plein d'harmonie subtile : je ressens plus que je n'entends le bruit du moteur. J'aime lorqu'il ronronne, feutré, comme un gros chat faussement placide et lorsqu'il rugit comme un tigre furibard, au gré des accélérations et des rétrogradages... Ma conscience s'estompe, les bords de la route défilent sans que j'y prête attention : murs végétaux bruns-verts. Mon regard s'accroche au ruban d'asphalte qui file sous les roues : cette route semble avoir été tracée pour moi...
Etrangement je suis seul, pas un autre véhicule ne vient entraver ma chevauchée éperdue... J'en profite goûlument mais hélas, pris par le pilotage, je tarde à apercevoir cette tâche sombre sur la chausée au sortir d'une courbe sans visibilité.
Oh, non ! Pas du gasoil... Trop tard, la roue avant se dérobe et la moto se couche. Je ressens une pression, un bruit sec de branche qui se casse : ma cheville gauche vient de se briser. Au raclement sinistre du métal sur le bitume je sors de ma torpeur ; j'ai laché le guidon, je glisse, à quelques mètres de moi la moto laboure la route de gerbes d'étincelles, j'entens la plainte déchirante du moteur emballé. Le bas-côté arrive à toute allure, la moto rebondit, décrit une arabesque étrange. Un grand choc. Un voile blanc. Plus rien...

*****

Il fait noir. L'air est chaud, épais. J'ai la bouche sèche et pâteuse. En fait je me sens affreusement mal : mon crâne sonne le tocsin, la tête me tourne et il me semble impossible d'ouvrir une paupière. J'ai l'impression que tout mon corps est engourdi, mes membres sont de plomb. Ooh ! Mes jambes ! Je ne les sens presque plus... à part ce fourmillement qui me déchire chaque fois que je tente de bouger ! Vite, un verre d'eau, il me faut un grand verre d'eau fraîche !
Je tatonne autour de moi : tiens, une canette de bière. Oh, ma pauvre tête, jamais je n'aurais dû ouvrir cette deuxième bouteille de Saint-Pourçain quand j'ai repris de la truffade pour la quatrième fois. Quand je m'endors en vrac et que j'ai du mal à digérer, je fais de ces cauchemars...

Pris en flag'

Voilà ce que fait le petit Nicolas quand il ne déblatère pas sur les banlieues... Ah, ben elle est belle, la France !

... rétablissons d'urgence le lancer de nain, ça ne peut décemment pas attendre 2007 !

17 novembre 2005

Droits de l'homme

Les hommes naissent libres et égaux en droits

"c'est une phrase que j'ai beaucoup de mal à prononcer sans rire" déclarait Pierre Desproges...

Moi aussi...

...hélas !

15 novembre 2005

Que la Force soit avec toi...



Qu'on ne s'y laisse pas prendre : sous des dehors assez peu primesautiers au-delà du raisonnable, le petit père Yoda est un gros teuffeur, la preuve. Eh, oui ! On a beau être un maître Jedi de un mêtre deux les bras levés, on peut aussi se lâcher grave...

Le site ouèbe du jour...

Amoureux des swinging sixties, des casques Cromwell, des lunettes Climax, des café-racers de l'Ace Café de Londres, de cet esprit "so british" omniprésent dans la série The Avengers, tu retrouveras sur Curve & Speed une certaine idée de la moto, simple, épurée, intemporelle et d'inspiration très britannique !

A must see, isn'it ? Yes, indeed !

Non homologué

Mais que font donc les forces de l'ordre, de toute évidence ce pot d'échappement...

... n'est pas homologué ! ;o)

Trans-porc 4 - le retour du fils de la revanche...

... de plus en plus fort, décidément !

En guise d'anniversaire

Je m'en faisais la réflexion en me mettant au clavier ce matin, voilà un peu plus de dix ans maintenant que j'ai fait connaisance avec le net et que le web comme on ne l'appelait pas encore m'a pris dans ses rêts !
Etudiant à l'époque, je ne mesurais pas l'importance, le potentiel et la fulgurante croissance à venir de ce qui n'était alors qu'un simple outil entre mes mains novices... J'étais le béotien, le rookie de service et la toile ne laissait pas encore présager ce qu'elle allait devenir : pour un temps encore aux mains des scientifiques et des universitaires (et des militaires en sous-main), pas encore parsemée de sites commerciaux et institutionnels, elle n'était pas encore ce paradis mercantile du consumérisme et de la triste fesse industrielle ; les internautes, rares et/ou avertis à l'époque ne se l'étaient pas encore approprié !
Puis à l'aube d'une "Year Two Kilo" véhicule de toutes les angoisses, 1999 vit Matrix apporter une touche romanesque et fantastique à ce monde déjà virtuel mais froid, analytique, fait de zéros ou de uns et qu'on le veuille ou non, qu'on aime le film ou pas, la Toile était là, simple prétexte sans doute mais porté à l'écran, sur une autre toile, un autre médium à l'audience bien plus large et beaucoup moins exclusive. Le tournant était pris et le Web sacralisé par le Septième Art !
Depuis, rien de bien neuf sous le soleil, le monde se virtualise par place et le web grignote de plus en plus sur le réel : sommes nous dans la Matrice ? Certes la bulle internet a crevé mais cela n'a pas stoppé pour autant sa belle envolée... Tel une Hydre monstrueuse aux têtes sans cesse jaillisantes, le web est devenu tout à la fois le but, le moyen et l'outil : medium étrange qui se nourrit de lui même à l'image des tentaculaires compagnies de "software" qui n'ont de sens que grâce au net, pour lui et à travers lui... Mais le ver est dans le fruit, fort heureuseument : de par sa nature la Toile est le medium révé des causes alternatives, pour preuve le développement des logiciels libres.
Il était temps que les individus se le réapproprient et lui apporte ce qui y fait le plus défaut : l'humanité. Il faut dire que c'est la tribune idéale : une tribune sans tribun, ou plutôt celle où tout le monde peut l'être...
Monde virtuel, univers de paradoxe lorsque l'annihilation du temps et de l'espace conduit aussi à l'isolement, la solitude absolue !
J'étais loin de penser, il y a dix ans déjà, que le net serai pour une bonne part mon outil de travail, un pourvoyeur de loisirs tout autant qu'un moyen d'expression et un espace de création...


... pffffoouu, ce que je deviens profonds, moi, il est grand temps que je saute sur ma meule pour aller faire un tour ;o)

Motomne

Espiègles feuilles de l'automne
Qui viennent se nicher sous mes roues,
Me font glisser, je leur pardonne
Tant qu'la gamelle n'est pas au bout !

14 novembre 2005

Retour nocturne

L'hiver est presque là. La nuit tombe à cinq heures. C'est la saison honnie où sortant du travail on plonge sans transition dans un univers d'ombres... Où l'on enfile son casque en frissonant à peine. Il va falloir rentrer en fendant la nuit, accroché au pinceau lumineux sautillant que dessine le phare une trentaine mètres devant la moto.

Les premiers tours de roues et le malaise est là. D'abord imperceptible tant que l'on est en ville, puis graduellement il se fait plus présent, alors que les maisons se raréfient... La campagne à présent, déserte, fait place à la forêt. Le froid n'est pas tout seul, il est accompagné de quelques gouttes de pluie. La route est en ligne droite, semble éloignée de tout, infinie...

Le malaise s'installe comme une sensation de vide total autour de soi. Après viennent les frissons qui vous parcourent quand en plus, un filet d'air passe sous le blouson et remonte le long du dos, et de la buée se forme autour de la visière. Cette route est interminable...

Mais enfin deux points blancs scintillent au loin. Très vite ils se rapprochent. Les membres engourdis il faut tenir le cap, lutter contre cette sensation de solitude hostile... et repérer à temps deux minuscules points rouges qui semble crever l'ombre...

Ce sentiment de néant absolu c'est la fraction de seconde durant laquelle il semble n'y avoir plus de bruit ni de vent, quand on passe entre deux 40 tonnes à plus de 250 km/h...

Oh, les meules ! le Z1000

Aujourd'hui j'inaugure une nouvelle rubrique sur ce blog, subjective, partiale et de mauvaise foi, pour vous présenter d'une manière tout à fait arbitraire certains modèles de motos qui m'on tapé dans l'oeil, et aussi dans l'objectif de mon Canon® parfois...



Kawasaki Z1000 :
Le moins qu'on puisse dire de la Z1000, c'est que ce n'est ni une brèle de nain, ni une moto de tafiole. Au premier contact, c'est d'abord le choc visuel d'une moto au design à nulle autre pareil : anguleux, agressif, mordant. De la tête de fourche minimale aux quatres flutiaux d'échappement, la silhouette du Z est une merveille de dynamisme. Ce qui surprend ensuite c'est la compacité de la bécane, au réservoir très fin à l'entrejambe... Le quat'pattes de 120 cv en full arrache sévère même s'il faut le tenir un peu dans les tours, enfin d'après ce que j'ai lu parce que je ne l'ai pas (encore) essayé...

Fiche technique (données constructeur)

  • Moteur
    • Type 4-cylindres en ligne refroidi par eau, 4 T, 2 ACT, 4 soupapes par cylindre
    • Cylindrée (al. x cse) 953 cm3 (77,2 x 50,9 mm)
    • Puissance maxi 106 ch (78 kW)
    • Couple maxi 8,8 m.kg (85 N.m) à 7 500 tr/min
    • Garantie 2 ans pièces et M.O.
    • Démarreur électrique
  • Transmission
    • Boîte de vitesses 6 vitesses
    • Transmission primaire par pignons
    • Transmission finale par chaîne
  • Partie cycle
    • Cadre ’diamant’ en acier haute résistance, avec fixation supérieure droite du moteur amovible
    • Fourche de 41 mm à cartouche, avec réglage progressif en détente et réglage de précharge
    • Système progressif Uni-Trak avec amortisseur à gaz, réglage progressif en compression et en détente, réglage de précharge et de hauteur de selle
    • Pneus avant 120/70ZR17M/C (58W)
    • Pneus arrière 190/50ZR17M/C (73W)
    • Frein Av (étrier à x pist.) 2 disques Ø 300 mm (4 opp.)
    • Frein Ar (étrier à x pist.) 1 disque Ø 220 mm (1)
  • Dimensions / Poids
    • Réservoir (réserve) 18 litres (n.c.)
    • Poids à sec 198 kg
  • Pratique
    • Garantie 2 ans pièces et M.O.

Petit précis d'anatomie pragmatique

En cette période saumâtre de commémorations guerrières, il n'est pas inutile de rappeler ce principe qui fit la fortune des marchands de canons alors qu'on s'éventrait en choeur dans les tranchées :

"Un foie, deux reins. Trois raisons d'utiliser la baïonnette"


Pierre Desproges - Manuel du savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis - Collection Point Virgule - Éditions du Seuil - 1981

11 novembre 2005

C'est pas moi qui le dit...

... c'est fucius, et il avait oublié d'être con ! (Coluche) Si je précise avant de me faire taxer de chauvinisme primaire - ce qui n'aurait aucun sens, je suis bourbonnais d'origine - c'est parce que la citation qui va suivre pourrait le laisser croire :

La position de Clermont est une des plus belles du monde. Qu'on se représente des montagnes s'arrondissant en un demi-cercle ; un monticule attaché à la partie concave de ce cemi-cercle ; sur ce monticule, Clermont ; au pied de Clermont, la Limagne.

François-René de Chateaubriand


Bon, évidemment le panorama a changé depuis le debut du XIXème siècle mais bon, avouez qu'il a raison, non ?

10 novembre 2005

Mais que fait la police ???

En ce moment, tout va mal ! Quand on en appelle à l'armée, au couvre feu, on peut légitimement se demander où se cachent ceux qui s'obstinent à garder la paix au lieu de nous la foutre...

Que voulez-vous, ils ont parfois les pieds pris dans le béton !





Et quand ce n'est pas cela, ils ne sont pas même pas foutus de rester sur leurs deux roues...









Mais il y a aussi ceux qui se la coulent douce ! Ca va pas mal !








Quand par hasard ils roulent, ils sont tellement pinces qu'ils se rentrent dedans ! Bonjour les païlotes !!!








Alors tout ça forcément, ça leur fait du chagrin... Comme c'est triste...








Après évidemment il y a des dérapages, on s'en prend aux plus faibles. C'est pas très joli tout ça !








Les plus déprimés sont prêts à toutes les extrémités... Que voulez-vous, il faut les comprendre, on ferait n'importe quoi pour sentir utile...









...mais hélas personne ne fait le poids face à ça !












Alors surtout n'oubliez pas et restez vigilants sur les routes... et ailleurs !

La prochaine fois votez utile !


... pour éviter de subir ça !

Entre autisme et opportunisme...

... l'Etat Français balance ! Je passe évidemenent sur les mots malheureux d'un ministre au pot d'échappement à raz du gazon, et leurs conséquences dramatiques... car hélas connaissant le personnage il restera parfaitement droit dans ses bottes et saura même capitaliser sur l'évènement.

Entre détermination psycho-rigide et récupération, il y existe pourtant une voie que se refuse obstinément à trouver le gouvernement français. Dernier exemple en date, malgré l'echec patent et l'impopularité du dispositif, le refus de Dominique Perben de renoncer à sa recommandation d’allumer les feux de croisement le jour pour les automobilistes, en attendant la généralisation de feux dédiés sur les véhicules neufs... Alors faut-il y voir les effets du lobbying de la toute-puissante industrie automobile française, créatrice d'emploi et donc d'impôts, je me le demande ???

Pour aller plus loin sur le sujet le site de la FFMC met en ligne :
Dans un tout autre ordre d'idée mais tout aussi intéressant par son caractère quasi prémonitoire vis à vis de la récente actualité, la Lettre de Léo d'octobre 2005 sur le site MotoNet.com : Causes, effets et poudre au yeux... Que dire de plus sinon bonne lecture !

N'oubliez jamais !

Demain, dans l'indifférence quasi générale, va se célébrer le 87ème anniversaire de l'armistice qui marqua la fin des combats de la Première Guerre Mondiale... Celle en qui ses combattants voulaient voir la "Der des Der" , espoir déçu s'il en fut... Celle dont les témoins se font de plus en plus rares, de plus en plus précieux...

Alors merci à toi Superdoc de nous rafraîchir la mémoire dans ton post : La France a la mémoire courte pour que ceux qui ont survécu et en ont témoigné et que ceux qui sont morts ne l'aient pas fait en vain...

Trans-porc 3 - la revanche


Les cinéphiles le savent bien, lorsqu'un concept fonctionne, il y a des "sequels" mais il n'est de véritable réussite sans une grande trilogie.
C'est pourquoi je suis fier de vous présenter le troisième volet de la série Trans-porc, qui illustre à merveille l'adage "tout est bon dans l'cochon" !

Le terminus des prétentieux

Une fois n'est pas coutume, petit détour motorisé par le cinéma pour retrouver "Les Tontons Flingueurs", dont la deuxième édition en DVD est sortie mardi dernier 8 novembre...

Pour ceux qui l'ignoreraient encore, cette parodie de film noir nous plonge dans la vie et l'univers de Fernand Naudin, ex-truand parisien rangé des voitures ayant réussi dans une entreprise d'engins de travaux publics. Installé honnêtement à Montauban, Fernand voit soudain sa paisible existence bouleversée quand son ami d'enfance, un gangster notoire condamné par la maladie, l'appelle à son chevet pour lui confier tout à la fois la gestion de ses "affaires" et l'éducation de sa fille Patricia âgée de 17 ans...

Film emblême s'il en est de la comédie policière à la française des années 60, ce film de Georges Lautner, adapatation du roman Grisbi or not Grisbi d'Albert Simonin également co-scénariste, Les Tontons flingueurs fut la première collaboration entre le réalisateur et le dialoguiste Michel Audiard, qui se poursuivra le temps de treize autres films (Les Barbouzes, Ne Nous Fâchons Pas...).

Le statut de film culte qui lui a été conféré par le temps et les cinéphiles le doit autant aux dialogues qu'au casting réunissant Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche, Jean Lefebvre, Robert Dalban, Claude Rich...

Cette deuxième édition DVD se veut plus attractive que la première à laquelle elle apporte une autre version du film accompagé des actus de 1963, année de sa sortie, ainsi qu'un nouveau format audio... Au menu :

Audio : Français Dolby Digital 2.0
Vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 1.66, Format DVD-9, Film en Noir et Blanc, Menu 16/9, Menu Animé, Menu Sonore
Contenu :
  • Master numérique en haute définition
  • Deux options de vision :
    • Le film seul
    • Le film en version 1963 (avec les actualités d'époque)
  • Commentaire audio de Georges Lautner et Venantino Venantini
  • Making of
  • Bande-annonce
  • Galerie photos
  • Galerie affiches
  • Programme THX Optimizer
  • Jingle THX créé pour le film
  • Bonus caché
Et pour la bonne bouche, quelques morceaux choisis :

Raoul Volfoni (Bernard Blier) - "Bougez pas ! Les mains sur la table... J'vous préviens qu'on a la puissance de feu d'un croiseur et des flingues de concours !
Jean (Robert Dalban) - Si ces messieurs veulent bien me les confier... Allons vite messieurs, quelqu'un pourrait venir, on pourrait se méprendre et on jaserait."

Raoul Volfoni - "Non mais t'as déjà vu ça ? en pleine paix, y chante et pis crac, un bourre-pif, mais il est complètement fou ce mec ! Mais moi les dingues j'les soigne, j'm'en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j'vais lui montrer qui c'est Raoul. Au 4 coins d'Paris qu'on va l'retrouver éparpillé par petits bouts façon puzzle... Moi quand on m'en fait trop j'correctionne plus, j'dynamite... j'disperse... et j'ventile... "

Raoul Volfoni - "Mais y connaît pas Raoul ce mec. Y va avoir un reveil pénible. J'ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter qu'le sang coule mais maint'nant c'est fini ! Je vais l'travailler en férocité ! l'faire marcher à coup d'latte, à ma pogne je veux l'voir ! et j'vous promets qui demandera pardon ! et au garde-à-vous !"

Fernand Naudin (Lino Ventura) - "Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît. "

Raoul Volfoni - "Alors, y dors le gros con ? Ben y dormira encore mieux quand il aura pris ça dans la gueule. Il entendra chanter les anges, le gugusse de Montauban. J'vais l'renvoyer tout droit à la maison mère, au terminus des prétentieux."

Paul Volfoni (Jean Lefebvre) - "Vous avez beau dire, y'a pas seulement que de la pomme, y'a aut'chose. Ça serait pas dès fois de la betterave, hein ?"
Fernand Naudin - "Si, y'en a aussi".

Paul Volfoni - "Écoute, on t'connaît pas, mais laisse nous t'dire que tu t'prépares des nuits blanches... des migraines... des "nervous breakdown", comme on dit de nos jours."

Maître Folace
(Francis Blanche) - "C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases ! "

Patricia (Sabine Sinien) - "A quoi tu penses mon tonton ?"
Fernand Naudin - "A Montonban ! On devrait jamais quitter Montauban !"

Fernand Naudin - "Patricia, mon petit... Je voudrais pas te paraître vieux jeu ni encore moins grossier. L'homme de la Pampa parfois rude reste toujours courtois mais la vérité m'oblige à te le dire : ton Antoine commence à me les briser menu !"

La scène de la cuisine :
- "Touche pas au Grizzby... salope !!!!
- D'l'alcool à cet âge là !
- Non mais c'est un scandale !
- Nous par contre on est des adultes,.. on pourrait peut être s'en faire un ptit !
- Maître Folasse ?
- Seulement le tout venant a été piraté par les mômes, alors qu'est ce qu'on fait, ...on s'risque sur l'bizarre, ...ça va rajeunir personne!
- Tiens, vous avez sorti le vitriol !
- Pourquoi vous dites ça ?
- Ca a l'air honnête !
- Sans être franchement malhonnête, au premier abord, comme ça il a l'air assez curieux.
- Y date du mexicain, du temps des grandes heures, seulement on a du arrêter la fabrication, y a des clients qui devenaient aveugles, alors ça faisait des histoires !
- Faut reconnaître, c'est du brutal !
- Vous avez raison c'est du curieux !
- J'ai connu une Polonaise qu'en prenais au petit déjeuner ..., faut quand même admettre, c'est plutôt une boisson d'homme !
- Tu sais pas ce qu'il me rappelle, cet espèce de drôlerie qu'on buvais dans une petite tôle de Biên Hoa pas très loin de Saigon,... les volets rouges, ... et la taulière, une blonde comaque, ...comment qu'elle s'appelait déjà ?
- Lulu la Nantaise !
- T'as connu ?
- J'y trouve un gout de pomme.
- Y en a !
- Et c'est devant chez elle que Lucien le Cheval s'est fait dessouder...
- Et par qui ?
- Bah v'la que j'ai plus ma tête !
- Par Teddy de Montréal, un fondu qui travaillait qu'à la dynamite...
- Toute une époque ... !"
(F.Blanche/J.Lefebvre/ L.Ventura/B.Blier/R.Dalban)

... à voir et revoir d'urgence !

Et pour compléter le propos, une petite sélection de sites relatifs aux Tontons :

09 novembre 2005

Trans-porc 2 - le retour

Décidément c'est une manie...


... mais faudrait quand même pas en faire une habitude !

Chat par exemple !

A n'en pas douter, le clip vit des hauts :

http://www.youthofbritain.com/chillout/

Chat alors !?

...musique signée Youth Of Britain

Con-préhension

Pour bien se comprehendre, il faut savoir se parler ! Les choses n'en iraient que mieux, à n'en pas douter... Exemple :


Voilà, avouez que c'est plus parlant comme ça ! ;o)

08 novembre 2005

Trous en formation

Quand une chaussée commence à se dégrader, il y a deux méthodes : ou on commence, par un travail de fourmi, à boucher, au coup par coup, les orifices, ou on place, faute de moyens ou de temps, des pancartes avertissant « Attention, trous en formation... ». Au bout d'un certain temps, il faut évidemment refaire en entier le revêtement. La première méthode permettant seulement de retarder l'échéance.
C'est un peu ce qui s'est passé pour les banlieues. Il serait injuste d'en rejeter toute la responsabilité sur les seuls politiques, comme il serait faux de prôner un échec radical de l'intégration. Il y a des succès, et nombreux. Reste qu'un mal-vivre s'est installé, avec des causes multiples (éducation, chômage, ségrégation) et que les jeunes l'expriment avec violence. « Le feu couvait depuis 30 ans », disent nombre d'observateurs. Rétablir l'ordre et le calme est la priorité des priorités. Mais cela ne suffira pas. Il va falloir refaire toute la chaussée, pour que la société française et multiraciale roule en paix.

Journal La Montagne - Propos d'un Montagnard - 7/11/2005

... comme je n'aurais su mieux dire et que le parrallèle entre la route et les banlieues est saisissant de justesse et de vérité, que tout ceci colle à la ligne éditoriale de ce blog, j'ai reproduit ici in-extenso cet éditorial de notre quotidien régional.

04 novembre 2005

L'ordre mon cul, la liberté m'habite !

Comment rester indifférent aux évenements qui secouent aujourd'hui les banlieues ? Comment ne pas s'indigner des propos d'un ministre en exercice, et non des moindres puisqu'il s'agit de celui de l'Intérieur, par ailleurs chef de parti et candidat de fait à la présidence de la France ? Comment enfin ne pas comprendre l'émoi légitime, certes bien mal mis en valeur par les casseurs patentés et autres incendiaires de service, de la France des banlieues pour ne pas dire la France des ghettos ?

Ce même ministre, qui flique la route et ramène l'automobiliste et le motard au rang peu reluisant de délinquant, voire de criminel potentiel à grand renfort de radars automatiques à près de 80 000 € pièce, combien de centimes a-t-il investi dans les ghettos de banlieues pour éradiquer misère sociale, détresse morale, discrimination raciale ? Combien, on se le demande ?

Voilà, on a levé légèrement le couvercle de la marmite en ébullition depuis pas mal de temps déjà, la pression va bientôt retomber et notre apprenti Big Brother pourra encore un temps continuer à se pavaner sur les ondes où les journaleux n'auront d'autre hâte que de lui servir la soupe (puisse cet écoeurant brouet l'étrangler...) et il pourra continuer à parsemer les routes de 1 500 autres tristes photo-matons et autres caméras de surveillance tout en tirant profit de l'aspect rentable du procédé !

Car certes, l'éradication de la misère, des inégalités, du chomage endémique, de la xénophobie n'est pas une activité rentable, c'est un devoir humain. Toute l'humanité qui nous a été proposée jusque-là tient dans l'automatisation des sanctions et une logique de tiroir-caisse, cela augure bien de l'avenir... Ahh ! il est beau, beau et coûteux, l'arsenal répressif du Sarko entre flash-ball et radar ! Elle est rentable, désormais, la police dont les missions de proximité, de reconquète des banlieues en jachère ont été les premières à disparaître sous la férule sarkozienne... symptomatique d'une politique !

Le nouvel ordre français, c'est ça : 100% répression, 0% prévention et tolérance zéro, éducation à la schlague et "nettoyage au Karscher®" de "la racaille"... Je ne sais pas vous, mais moi j'y trouve comme une vieille odeur de chemise brune rance à tout ça !

Et que dire de notre république qui continue d'étaler de manière ubuesque aux frontons des édifices publics "Liberté - Egalité - Fraternité", il y a de quoi rire... ou pleurer ! Liberté, mais liberté de quoi ? De marcher au pas de l'oie ? Egalité ? Avec d'un côté les bons et de l'autre "la racaille" ! Fraternité, quand on prentend avec aplomb qu'on va "nous en débarraser" (de la racaille de banlieue, des laissés-pour-compte des ex-centres de rétentions...).

Mais comme le dit Superdoc, c'est ainsi que l'ordre règne à Sarkoland ! Eh bien l'ordre mon cul, la liberté m'habite !

Les animaux sont nos amis...

... comme quoi on peut être motard et zoophile !

03 novembre 2005

Rien de tel qu'une petite arsouille entre potes...


Illustration de la désormais légendaire "Solidarité Motarde"

Trans-porc

Y'a des photos comme ça qui se passeraient presque de tout commentaire... Enfin ça ne va pas m'empécher d'en faire un !

Je crois qu'on a la réponse à tous ceux qui trouvent que la capacité de chargement d'une moto est trop... limitée !

Saines lectures

De temps en temps, le Vrai Motard™ sort le nez des revues techniques et magazines consacrés aux deux-roues pour se consacrer à des lectures plus, euh... hum ! sérieuses ? Enfin, bon il lit quelques bouquins. D'abord c'est pas honteux et on peut parfaitement rester dans le trip moto si l'on veut. Voilà donc ce que je lis en ce moment : Hell's Angels.

La mort d’Hunter S. Thompson, survenue le 20 février 2005, est le reflet d’une vie bien agitée : l’inventeur du "gonzo journalisme", auteur entre autre de Las Vegas Parano (porté à l'écran par Terry Gilliam avec Johnny Depp), s’est tiré une balle dans la tête. En 1964, il projette de faire une série d’articles sur les Hell’s Angels, dont "la superbe arrogance inentamée et l’intime conviction d’être la plus redoutable horde motorisée de toute l’histoire de la chrétienté" l’attire. Le journaleux trash roule pendant un an aux côtés des bikers sur sa BSA 650 Lightning et en tire ce livre, traitant de "ce zoo humain monté sur deux roues qui n’a rien de rassurant". Peu après la parution du roman, Thompson refuse de partager ses royalties et se fait défoncer le crâne par ses anciens amis... Voilà pour l'auteur, maintenant le bouquin...

On pourrait presque dire que Hunter S. Thompson a été l’un des premiers journalistes à se lancer dans le reportage vécu de l’intérieur, avec immersion totale dans l’univers sur lequel il souhaitait écrire. L’auteur de Las Vegas parano n’a pourtant pas opté pour une balade de santé puisque c’est aux côtés des Hell’s Angels qu’il a décidé, après avoir rédigé un premier article, de vivre durant une année. Ça se passe sur la côte Ouest des Etats-Unis au début des années 60. La côte Ouest parce que la moto, c’est beaucoup mieux sous le soleil. Le début des années 60 parce que l’époque est aux mouvements marginaux et rebelles. Les Hell’s Angels, c’est un gang formé en 1950, composés d’anciens de la seconde guerre, qui n’attendent plus rien de la société américaine ni de la politique.

Rapidement, ils sèment la panique sur leur chemin, détruisant l’image très lisse de l’American way of life . Leur réputation est affreuse, comme en témoignent les coupures de presse ou les rapports officiels que Thompson cite dans son ouvrage. Sexe, drogue et, bien évidemment, rock’n’roll ! Ces types qui se font tatouer des croix gammées sur les bras ne songent qu’à se battre, se défoncer et rouler. Mais la presse (dont Hunter S. Thompson !) va faire ses choux gras de ce phénomène de mode. Et les Hell’s vont comprendre que monnayer leur image et leurs propos n’est pas incompatible avec leur condition de marginaux...

Durant un an, Thompson les a suivis sur les routes, assistant aux réunions estivales de tous les Hell’s de la côte, pénétrant leur intimité au plus près. Il en ressort un témoignage unique, dont on sent parfaitement l’évolution. D’abord en phase avec ce mode de vie, l’auteur va peu à peu découvrir la face cachée de ce gang et les embrouilles peu reluisantes auxquelles il est mêlé. Cet ouvrage décrit parfaitement un moment de l’histoire de la société américaine, alors mise à mal par une génération qui n’allait pas tarder à tout faire exploser. La seule chose que Thompson n’avait pas prévu, c’est qu’au moment de prendre ses cliques, il allait prendre de belles claques !

Hunter S. Thompson, Hell’s Angels (traduit de l’américain par Sylvie Durastanti), 10/18, Collection "Domaine étranger", 2004, 345 pages, 7,80 €