31 janvier 2006

Ze B.A.R. Project #4

Le chantier continue de continuer... Pour ceux qui auraient raté un des épisodes précédents, plutôt que d'en faire un résumé long et fastidieux, voici les liens :

Quelques photos qui datent du 11 janvier dernier (cette fois-ci j'avais pris la peine de me munir de l'APN... Appareil Photo Numérique)

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Le compartiment moteur a pris sa teinte définitive : Colorado

Maintenant, avant d'aller plus loin, j'ai une question existentielle concernant l'accord des intérieurs et des couleurs de caisse qui me taraude, pas moins. A l'origine, ma 2002 bleue avait l'intérieur gris, est-ce que les Colorado d'origine avaient l'intérieur noir ou bien les clients pouvaient-ils choisir indépendamment les couleurs des peintures et des selleries ??? Il va falloir que j'investigue...

Mais cela cela préfigure l'évolution de la caisse en tôlerie et l'avancement de la peinture : à suivre passages de roues peints de la couleur de la caisse ainsi que le soubassement et la partie intérieure de la face avant.

à suivre...

30 janvier 2006

Musique vivante #2

Il est des soirées qui laissent un souvenir vif et impérissable, des soirées où l'on va de découverte en découverte, où l'on a l'impression de quitter les sentiers battus et rebattus de ce bon vieux quinquagénaire de rock'n'roll qui n'en finit jamais de se croire un éternel jeunôt...
En remontant quelques mois en arrière, c'est ce qui nous est arrivé, à Miss Kid et moi... Mais laissez-moi donc vous narrer :

Troy Von Balthazar - Piers Faccini - The Wedding Present - Vendredi 28 Octobre 2005 - La Coopérative de Mai

Lorsque nous avons appris que le Wedding Present, reformé depuis à peu près un an aprés l'échappée U.S. de David Gedge et la décennie Cinerama qui s'est ensuivie, allait se produire à Clermont-Ferrand, il devenait évident que nous devions assister à ce concert !

Douze interminables années depuis leur dernier passage sur une scène clermontoise, à l'occasion d'un des derniers festival Rock Au Maximum, douze années durant lesquelles la power pop électrique et éclectique de Gedge et les siens avait cruellement manqué aux amateurs d'ambiance live...

Mais ne brûlons pas les étapes ! Lorque nous entrons dans la petite Coopé ce vendredi soir, c'est bel et bien pour voir trois groupes, les Weddoes faisant figure de tête d'affiche. De Troy Von Balthazar, nous ne connaissons rien encore. De Piers Faccini, quelques morceaux sur les cd sampler des Inrocks et une Black Session chez Bernard Lenoir ont aiguisé notre curiosité mais à cet instant nous venons d'abord et avant tout retrouver nos gars de Leeds...

La petite Coopé, en temps normal simple bar lorsque les concerts se déroulent dans la grande salle, se remplit peu à peu. L'ambiance est chaleureuse, la proximité entre le zinc et la scène doit y être pour beaucoup...

Doucement la lumière s'atténue et presque subrepticement, Troy entre en scène : seul, une simple Fender verte à la main, quelques boucles d'effets et un séquenceur pour son instrument et sa voix. La démarche est audacieuse, aventureuse et le courage de notre homme n'a d'égal que son talent vocal. Cette voix, quelle voix ! On en viendrait à douter que Troy ait pu aussi sévir au sein du groupe de harcore Chokebore tant il fait de son chant son plus bel instrument ! Mélodies inquiètes et fragiles, balades éléctrifiées, les chansons sont magnifiées par ce chant superbe et sans égal. Débordant de culôt et d'inventivité, Troy Von Balthazar ira jusqu'à chanter Numbers avec pour seul accompagnement un dictaphone ! Voilà ce qui s'appelle du Lo-Fi... Trente cinq petites minutes plus tard, après nous avoir livré avec coeur la quasi-totalité de son premier album il nous laisse ainsi, pantois, secoués, éberlués par son charisme et son talent, admiratifs devant tant d'originalité, de générosité et d'invention...

>> Troy Von Balthazar sur le net :

Après une pause qui nous permet d'étancher notre soif, et enthousiasmés par le set précédent, nous attendons l'entrée en scène de Piers Faccini, qui ne se fait d'ailleurs pas attendre... Entouré de ses musiciens, ce jeune homme mince au regard pénétrant paraît un peu distant, réservé. Mais il suffit de quelques mesures pour le voir se débarrasser de ce trac au profit d'une décontraction et d'une grande maîtrise de soi. Souriant et avenant lorsqu'il s'adresse au public, habité par sa musique lorsqu'il chante, tel est Piers Faccini... Dans un style un peu plus académique que Troy à qui il succède, mais toujours impressionnant de maîtrise et de décontraction mélée, Piers et les siens nous entrainent dans un univers musical mâtiné de folk et de blues juste épicé de ce qu'il faut de rock. Les balades douces-amères alternent avec des folk songs subtiles ou des blues puissants, le tout porté par sa voix envoutante, suave, douce et détachée. On se prend à penser à Nick Drake et Tim Buckley en l'écoutant... Son groupe fait corps avec lui et ne se contente pas seulement d'interpréter les morceaux... Une grande partie de l'album Leave No Trace y passe (Catch A Flame, Come My Demons, Where Angels Fly, Dream After Dream, etc), ponctué de reprises de Ledbelly, de Dylan ou des Doors. Mais le temps passe hélas trop vite et au bout trois quart d'heure, Piers Faccini et son groupe sous quittent, nous laissant le coeur chaviré d'émotion...

>> Piers Faccini sur le net :
  • Piers Faccini (Site officiel) extrèmement intéressant et très complet...

Lorsque les lumières se rallument pour le dernier changement de scène, nous sentons, Miss Kid et moi, comme un frémissement dans l'assistance et tous les regards sont inévitablement braqués sur la scène où s'affaire un ballet de roadies, les uns débarrasant le matériel laissé par Piers et les siens, les autres achevant la mise en place des amplis pour l'ultime sound check... L'impatience va grandissante, la tension monte de quelques crans, le Wedding Present est anxieusement attendu ! En matière d'émotion pure, Troy et Piers on placé la barre très haut, presque un défi pour Gedge qui évolue dans un registre sensiblement différent, plutôt porté sur l'énergie pure et moins émotionnel... Avant de venir, nous avons plus d'une fois écouté Take Fountain, l'album de la reformation pour les Weddoes. Inévitablement le ton a changé, la flamboyance, l'incandescence des anciens titres cède plus facilement la place à un son au lyrisme maitrisé, les morceaux sont plus amples, plus aériens, à l'image de l'échapée belle qu'a été Cinérama. Voilà ce qu'il en est du disque... et nous n'allons pas tarder à savoir si le Wedding Present est toujours un grand groupe de scène !
Lorsqu'ils arrivent sur scène, la foule se presse, compacte, et les premiers accords vont donner le signal : ça va bouger ! Revisitant son répertoire de main de maître, Gedge tente le grand écart entre les morceaux des débuts et ceux du dernier album, non sans faire quelques incursions au passage par la période Cinerama. On écoutera pêle-mêle les morceaux de bravoure que sont Corduroy, le premier single de '85 Go Out And Get 'Em Boy ! , You Should Always Keepin Touch With Your Friends, My Favorite Dress, Interstate 5 et bien d'autres encore...
Mais est-ce l'age, les années de métier ou la fatigue de la tournée, à moins que ça ne soit le rythme d'enfer des morceaux et celui des enchainements, hormis un David Gedge souriant et disert, le groupe reste curieusement en retrait... Le guitariste est en nage et s'efforce de récupérer, tout comme le batteur derrière ses fûts, et la bassiste frole l'ennui dans son coin. Pourtant l'execution des morceaux est parfaite, étincelante d'énergie, mais il y manque ce petit supplément d'âme, l'audace d'un Troy Von Balthazar, ou la cohésion de Piers Faccini et son groupe. Les Weddoes seraient-ils des "vieux routiers" désormais ? A les écouter on peut pourtant en douter, tant la tension et la nervosité des morceaux live reste toujours bien présente, et les mélodies confinées aux versions album... Qu'importe, après nous avoir encore régalés entre autres de No, The Queen Of Outer Space ou même de la reprise du Falling d'Angelo Badalamenti (B.O. de la série télé Mystères à Twin Peaks) le couperêt tombe de la bouche même de Gedge en français dans le texte avant l'ultime morceau de leur set : "...nous ne faisons jamais de rappel..."
Après une heure trente d'une densité presque asphyxiante, le retour au silence est brutal et nous laisse un peu désorientés mais heureux, du son et des images se bousculant dans nos esprits et nos coeurs... Quatre heures ont passé, volées à la nuit... La magie et l'intensité du moment chargent encore l'atmosphère de la salle, autour de nous les conversations reprennent, les yeux brillent... Avant de quitter à regret la petite Coopé qui semble avoir du mal à se vider, nous irons prolonger ces instants au petit stand installé au fond de la salle où Piers Faccini, David Gedge, dédicacent T-shirts, disques et places de concert en échangeant quelques mots avec les fans venus les voir, l'occasion de rappeler à Gedge qu'il s'était trop longtemps fait rare par ici...

The Wedding Present sur scène le 28/10/2005

>> The Wedding Present sur le net :
...spéciale dédicace pour Anne qui a longtemps attendu ce messge ;o)

29 janvier 2006

Le web qui déchire un max...

Le 21 spetembre dernier, dans un des premiers messages que je postais sur ce blog : "le web qui déchire...", je présentais deux sites internet tout aussi idiots qu'inutiles et je pensais en toute bonne foi avoir placé la barre suffisamment "haut" pour ne pas retrouver de sitôt sur le net les aspects les plus... hum, délirants de la... heu, créativité humaine !!!

Mais c'était sans compter sur deux caractéristiques intrinsèques de l'être humain que sont d'une part son imagination et, heu... finalement j'ai pas trouvé la deuxième mais jugez plutôt :
...les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait (Audiard).

27 janvier 2006

Ma ZR-7 à l'heure du bilan...

Voilà déjà une poignée de jours que j'ai franchi le cap des 12 000 km avec le brélon, occasion d'une grosse révision (réglage de la distribution...) et d'un petit bilan de plus de deux ans d'utilisation quotidienne de la machine...

La Kawasaki ZR-7 est un roadster à vocation polyvalente, capable d'évoluer à son aise en ville autant que sur route et apte au duo voire au voyage (en version S). C'est une moto très saine et facile de prise en main malgré un poids certain de 202 kg à sec soit environ 229kg tous pleins faits, elle est très prévenante pour son pilote et ne le piègera pas à moins d'une grosse bourde.

Le revers de cette polyvalence viens justement de ce que la ZR-7 s'acquitte honorablement de tout mais sans être au top partout : mention bien en somme. Mais d'un autre côté elle n'a pas de gros défaut rédhibitoire : la moto moyenne du motard moyen que je suis, qui plus est parfaitement adaptée à l'usage que j'en fait...

Cette moto est de conception et de facture "classique", mais simple et fiable, sans surprise. Son bloc moteur par exemple est issue au terme d'une longue série de versions et de modifications de celui de la Z 650... de plus de 20 ans son ainée !

Du fait de sa conception ancienne (révisions fréquentes, carbus...) et de sa cylindrée supérieure elle est certainement un poil plus côuteuse à l'entretien et à l'usage qu'un FZ6 de 2005 par exemple mais à mon sens l'agrément n'est pas le même...

Les gros reproches que l'on peut faire à la ZR-7 sont essentiellement relatifs au freinage et à l'amortissement : le freinage AV souffre d'un feeling déplorable et manque juste un peu de mordant, cela dit il reste toujours suffisant et au moins ne bloque pas ! La partie cycle quand à elle devient limite en mode grosse arsouille surtout à cause de la fourche un peu molle : la vidange et le remplacement par une huile plus viqueuse SAE 15W (contre 10W d'origine) arrange bien les choses. Pour avoir fait l'opération récemment j'en sais quelque chose : plus de plongée au freinage, une tenue en courbe bien meilleure et beaucoup moins de louvoiements à haute vitesse...

Un des gros atouts de cette brêle c'est son moteur : 4 cylindres en ligne refroidi par air/huile, 738 cm3, 8 soupapes et 76cv... il est fiable, endurant, coupleux, utilisable de 1 500 à 11 000 tr/min...
Super souple jusqu'à 6 000 tr, il a un net regain de patate à partir de 7 000 tr. Pas feignant, il sait grimper dans les tours et il fait un très joli bruit...

Que dire de plus sinon que la ZR-7 est confortable, pratique (béquille centrale, coffre sous la selle avec la place pour un U, un pantalon de pluie et une bombe anti-crevaison) et en plus elle est jolie...

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...jugez-en plutôt sous un pâle mais délicat soleil hivernal.

20 janvier 2006

Ze B.A.R. Project #3

Je continue dans mon récit de mécano du dimanche, ou plutôt du vendredi après-midi (vous excuserez d'avance la qualité des photos : téléphone mobile inside).

Comme je le disais, la caisse (blanche) est déjà bien dépouillée... plus de moteur ni de boite, ça ce n'est pas un problème puisque je les ai en double par ailleurs. Le moteur quand a lui sera préparé sur une base d'origine de manière à être fiable. Les seules concessions seront du côté des pistons pesés et d'un montage de radiateur d'huile avec prise de température et de pression... Mais nous n'en sommes pas encore là !

En revanche la caisse n'a plus de cloison de coffre ni d'ancrages de siège conducteur du fait de la légère prépa piste qu'elle avait subit. Heureusement les éléments manquants vont être récupérés sur ma "bleue", et il faudra y ajouter le bac à roue de secours, rare truc à ne pas être pourri sur celle-là ! ;o)

Au final en tôlerie, en plus de ce que j'ai déjà décrit il faudra reprendre deux trous dans le plancher aux places AV, les ancrages de réservoir et une bosse sur la face AR. La face AV elle, est neuve.

Quelques photos dans la cabine de peinture de l'auto en cours d'appretage par place, soit apprêt antirouille soit apprêt polyester... selon les endroits et les parties sablées ou non...


Bien entendu tout le faisceau (incomplet) a dégagé ainsi que le berceau AV, mais l'auto a son nouveau museau tout beau tout neuf !



Admirez l'arrière gauche, côté le plus sain de l'auto et le peintre en train d'appréter le compartiment moteur.



L'intérieur a retrouvé sa cloison de coffre et les ancrages de siège conducteur... et le compartiment moteur est prêt à peindre.

à suivre...

16 janvier 2006

Ze B.A.R. Project #2

Petit rappel des faits : je suis parti de là, il y a déjà quelque mois... Une BMW 2002 de 1974 mise à mal par le temps, et un usage assez peu respectueux de son grand age.



Cette auto, j'ai d'abord voulu l'utiliser de manère polyvalente, a savoir faire de la route et de la piste avec, ce qui était incontestablement une erreur. La piste est exigeante en matière de préparation, bien souvent peu compatible avec la route (suspension sèches, moteur violent, consommation...), et fait subir à la caisse des contraintes mécaniques importantes, aggravées par la corrosion...

Un premier diagnostic avant de passer aux choses sérieuses début 2005 prévoyait le remplacement des ailes AV, des bas de caisses, des jupes d'ailes et des passages de roues AR, et la remise en état des portières, des ailes AR... pour ne parler que de la tôlerie .

Longtemps différé, le gros chantier arrivait et j'ai donc commandé chez Walloth & Nesch tout ce qu'il me fallait (au passage, je ne peux que m'en féliciter, il sont plus rapides et moins chers que le réseau BMW) .

C'était sans compter les mauvaises surprises qu'allait nous réserver le démontage : tourelles d'amortos AR pourries dans les grandes largueurs, ailes AR mastiquées au kilo, bas de caisses rongés de l'intérieur, et cerise sur le gâteau, l'examen appronfondi de la face AV révèlera que l'auto a tapé et que le berceau avant est... douteux ! Pas glop !

Après réflexion, je me reporte sur une autre caisse dont je devais initialement prélever les portes, et qui s'avère être globalement plus saine, bien qu'ayant passé des années dehors ! Autre avantage, elle a déjà été dépouillée pour la piste, ce qui va nous épargner une grosse partie du boulôt de démontage. En revanche pour le remontage, y'aura à faire...



Voilà l'avancement fin octobre dernier, la caisse en cours de démontage et les premier travaux de tolerie...

à suivre...

13 janvier 2006

Vendredi 13

  • tiens c'est vendredi 13 aujourd'hui...
  • ...
  • si, si, je t'assure...
  • aaahhh ouais, pas croyab' !
  • mééé...
  • franchement on s'en cogne !
  • mééé...
  • ta gueule !
  • mééé pour quoi t'es si méchant, euuh ?
  • passsskeeeuuu !
Oui, je sais c'est navrant, mais j'avais envie, alors !

Ze B.A.R. Project #1

Inutile de s'exciter inutilement, je n'envisage pas de changer de boulôt pour ouvrir un bistrot, contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre de ce message ;o)

Non, l'idée est plutôt de vous faire partager la restauration de ma Boite A Roues, projet au long court entamé officiellement dans le courant de l'année passée...

On a beau dire, on a beau faire, vouloir être un Vrai Motard
™, la chair est bien faible face au charmes des teutonnes, de surcroit munichoises, donc bavaroises et dotées de quatre roues : ainsi est ma vieille BMW, une 2002 de l'an de grâce 1974...



L'apellation rétrofuturiste 2002 est celle de son modèle, qui vit le jour en 1968... Celle-ci fait donc partie de la production de '74, et sa couleur originale est Atlantik, un bleu nuit tout à fait comme il faut... Elle est tout à fait telle qu'on la voit là, c'est à dire belle de loin mais hélas loin d'être belle.

Je l'ai acquise il y près de 8 ans, debut 1998 donc pour la somme modique de 7 000 F. Hormis ma vielle Bultaco de trial, c'est ma première ancienne et la seule à ce jour.

Bien sûr au début je suis un vrai newbie, je ne sais pas vraiment dans quoi je me lance et bien évidemment je vais faire à peu près toute les conneries d'usage mais bon...

Vu la somme investie, je ne suis pas trop regardant... La caisse est dans le "jus" d'une restauration précédente, vieille alors d'une dizaine d'années et plutôt baclée de surcroit. Ca sent le mastic sur les ailes et les passages de roues AR, il y quelques points de rouille, les bas de caisse ont été refait "à l'arrache" avec des tôles rapportées et poppées, la teinte de caisse n'est pas dans la nuance d'origine... mais elle est complète, tournante et à ce moment je n'en veux pas plus...

Dans les premiers mois de 98, je vais mettre les bouchées doubles et faire quelques séances de mécanique pour redémarrer l'auto. Nettoyage du carbu, vidange de tous les fluides (moteur, circuit de refroidissement, boite, pont), dégrippage des étriers et remplacement des cylindres de roues AR, bricolage d'un silencieux d'échapp' "maison" et c'est bon, elle roule et passe le CT, non sans une liste longue comme le bras de "points à corriger sans l'obligation d'une contre visite".

Côté carosserie, quelques fastidieuses séances de polish et de lustrage arriveront pour un temps rendre un semblant d'éclat à la peinture mais la rouille est déjà là, tapie dans tous les coins. L'intérieur gris mi-tissus mi-simili n'est pas très frais mais peut encore faire... La banquette AR est dépareillée (noire) .

Je trouve 4 jantes Gotti 6Jx13 d'époque pour 400 F et j'use une quantité non négligeable d'huile de coude et de laine d'acier de grains divers pour les rendre présentables.

A ce moment là, elle est encore comme ça :



Je sais bien entendu qu'il y a du travail qui m'attends mais mon objectif premier est atteind, je peut rouler avec, quitte à "fiabiliser" au fur et à mesure...

Mais c'est sans compter avec mon statut de futur jeune papa qui va redéfinir quelque peu mes priorités...

Historique :
  • avant 98 : aucun historique clair et connu, l'auto est de 2ème (3ème ??) main, le compteur affiche (1 ?) 56 000 km, des traces de refection pas chouette, des plaies et des bosses...
  • 98 : remise en route, pas mal de roulage, quelques sorties piste, gros réglage de la distri, problèmes de surchauffe moteur.
  • 99 : montage de 4 Koni sport et ressorts raccourcis, de la piste et des sorties touristiques, remplacement de la pompe à eau sur casse et du radiateur entartré.
  • 2000 : je rachète une mécanique complète bien qu'hétéroclite (bas moteur et boite de 2002, culasse de Tii, carbus de Ti) et je monte les deux Solex 40 PHH...
  • 01-04 : très pris professionellement et par une famille qui s'agrandit et qui s'installe, je roule moins. Sur la période, je passe beaucoup de temps en réglage de carburation, casse un joint de culasse, fait changer la boite, remplace le calorstat et le silencieux d'échappement.
  • 2005 : la restauration s'impose.
  • 2006 : l'année de la renaissance ? ce serait pas mal pour les 40 ans des '02 .

Quelques photos :



Bien, le décor est planté, les protagonistes présentés, on va pourvoir continuer...

à suivre...

09 janvier 2006

Carte de voeux

C'est vrai, cette année, j'ai encore manqué à tous mes devoirs...




Je suis un grand fainéant que l'écriture rebute à un point qui défie l'expression...




Au surplus je ne suis pas très sociable, je clame tout le temps "bonne année mon cul !"...




Mais bon, j'ai honte, c'est très mal comme attitude je le sais...





Alors j'ai décidé de me rattrapper et de vous adresser à tous une carte de voeu, si, si !





La voici, la voilà, attention...






Taaaadaaammm !!!




Alors, l'est-y pas sympa cette chtite carte de Voeu ?!

06 janvier 2006

Le croiriez-vous ? J'ai eu chaud !

Hier après-midi, vers 16h30, j'étais bien paisiblement chez un pote garagiste à Orcet occupé à démonter le train avant de la vielle BMW que je retape lorsque mon portable sonne : Miss Kid m'annonce que la neige tombe dru à Clermont-Ferrand. Un coup d'oeil par la fenêtre et je la rassure : pas un flocon en vue ! "C'est bon", lui dis-je, "Je finis de dessosser la barre stab', je range les outils et je rentre".

En temps normal, les quinze bornes sont vite torchées mais le temps que je fasse ce que j'ai dit et déjà la neige tombe à plein, la moto en est couverte ! A part ça, rien n'accroche sur la route et je décide de tenter le retour. Pendant que le moulin chauffe, je vire la neige accumulée sur la selle, le compteur, les rétros... Est-ce que j'enfile le pantalon de pluie ? Merde, il est sous la selle, pas le temps... Sans plus réfléchir je saute au guidon... et gazzz !

Je le regrette immédiatement. Pas à cause du froid ou de l'état de la route mais plutôt à cause de cette foutue neige qui me colle à la visière en gelant par dessus le marché. L'averse de neige redouble, les flocons tombent vraiment serrés et la vitesse n'arrange rien. Visibilité à chier : je me cale sur un 80 réglementaire... autant dire que je me traîne la bite comme une limace en mode lopette ! A part ça, le premier tiers du parcours est OK.

J'ai plus ou moins trois bornes à faire sur différentes voies rapides et bretelles et là première mauvaise surprise, non seulement la neige commence à tenir, mais en plus il y du trafic. Impossible de faire de l'interfile dans ces conditions. Fort heureusement, les boitaroues s'écartent en me ménageant un espace suffisant. Ils doivent me prendre pour un grand malade et gardent leurs distances. Tant mieux.

Un peu plus loin, à hauteur de ma sortie je vois des gyrophares, tout le monde ralentit... Quelques caisses en vrac, mais la neige tient de plus en plus, pas le temps de m'attarder. Je me fraie tant bien que mal un passage. A ce moment je suis presque à mi-parcours mais j'ai plus de 200m de dénivellé à grimper. Là ça commence à craindre mais plus question de s'arréter maintenant, de toute façon je ne peux pas.

J'arrive en agglo, à Beaumont pour être précis. La traversée se passe sans encombre mais en revanche dès la sortie, ça grimpe toujours et les caisses laissent de belles bandes de roulement. Je me cale sur celle de gauche et je serre les fesses. J'avance, le dernier kilomètre n'est plus bien loin mais il promet !

Quand j'attaque la montée le long de l'Artière, je me sens assez seul, je me gèle, la nuit tombe et je joue les funanbules à 50 km/h sur une piste d'une trentaine de centimêtres de large dont je sens pertinemment aux flottements de ma bécane qu'elle commence à verglacer par endroits ! D'ailleurs ça brille salement... Je suis calé en trois, heureusement que le sept et demi a du couple parce que je me vois mal changer de vitesse... 500 mètres à présent, j'essaie de repasser mentalement tous les endroits merdiques, plaques d'égouts, bandes blanches mais finalement tout ce que j'arrive à penser se résume invariablement à : "je vais me bourrer, je vais me casser la gue..."

Là ça devient l'enfer, 5cm de neige au milieu de la route, le moindre carrefour me vaut une bonne série de virgules mais j'y vais plus que mollo sur les gaz. Ca passe, le plus souvent à l'aide du pied. J'ai mal aux bras. Je roule visière ouverte depuis un moment tellement elle est gelée et aussi parce que je n'ose évidemment pas lâcher le guidon, même à 30 km/h...

C'est la fin. Je suis à 250 m de chez moi et je vais aller jusqu'au bout. De toute façon il m'est impossible de poser la brèle sur un trottoir dans ces conditions, je ne pourrais ni traverser ni même monter dessus, alors... Vient le morceau de bravoure, je dois traverser un carrefour à feux pour tourner à gauche et je sais pertinemment que si je m'arrête, je ne pourrais jamais repartir parce que ça monte. Le feu est vert, personne en face et j'entame le virage à gauche le plus long et le plus lent du monde en maitrisant tant bien que mal les écarts de ma monture... Ouf, c'est passé ! En revanche devant moi c'est la merde, une centaine de mêtres de bouillasse infâme avant le dernier virage à droite pour arriver dans ma rue... Je monte encore... Je tourne en évitant la plaque d'égout qui se dessine sous la neige fraiche... Plus que 100m et je suis arrivé mais je vais devoir faire ma trace dans la neige fraiche. Curieusement, j'éprouve un certain bien-être à faire ça, et même un sentiment de sécurité paradoxal ; évidemment, c'est plus stable que la neige gelée que je viens de me manger mais quand même !

Je me sers de la dernière montée pour me freiner, je coupe et j'effleure le levier droit pour m'arréter. Dernier obstacle, le trottoir : la bordure inclinée laisse monter la roue avant mais l'arrière décroche. Merde, mes pompes glissent, je me démonte l'épaule droite à retenir les 230kg du brélon (pas de bol, j'avais fait le plein le matin même) et je le pose comme une fleur sur le pare-carter (quelle bonne idée j'ai eu de mettre ces machins-là ! ) et la couche de neige amortit le reste. Je redresse ma bécane, je la béquille, j'ai l'impression d'avoir perdu 10 litres de sueur (mais mon calbute est propre et sec ;o) ).

J'immortalise l'instant ! Grand moment de détente inside !




Clair, ce n'est ni fait ni à faire... et pourtant, j'ai déjà roulé sur la neige mais entre un pétochon de trial d'une centaine de kilos et un roadster qui en pèse plus du double la manière n'est pas tout à fait la même ! Enfin bon, je suis arrivé sans casse et ça, ça vaut bien toute les suées du monde...

05 janvier 2006

Speciale dédicace...

...à l'ami Fred K. qui m'a fait découvrir cet étonnant duo franco-suédois qu'est Aswefall. Imprégné d'une sonorité qui nous vient droit des années 80 et d'une collection d'influences réunissant New Order à Mazzy Star en passant par The Cure, leur album Bleed ne se réduit pourtant pas à un disque hommage. Le DJ/producteur Clément Vacher et le guitariste Leo Hellden ont su transcender l'apparente nostalgie de leur musique pour composer un disque à la fois urgent et serein, candide et cultivé, simple et émotionnel... Un véritable tour de force qui doit autant à la modestie des auteurs, la relative économie de moyens mis en oeuvre et la qualité de l'interprétation. Même s'il est sorti voilà plus de six mois, Bleed est pour moi le disque de cette année 2006 et je dois reconnaître qu'il squatte pas mal la platine...

>> Pour en savoir plus sur Aswefall :

04 janvier 2006

Résolutions à la con

En ce début d'année tonitruant, je suis assez fréquemment abordé par une cohorte d'imbéciles joviaux, qui, en plus de m'infliger une haleine de coyote tenace trahissant l'état de décrépitude avancée de leur appareil digestif après cette période de libations, m'abrutissent d'une question malheureusement systématique :

"Alors, quelles sont tes bonnes résolutions pour 2006 ?"

Etant d'un naturel peu disert, je réponds en général par une série de borborygmes destinés à éteindre d'emblée chez mon interlocuteur toute envie de me reposer la question de quelque façon que ce soit.

Alors certes, je pourrais pour avoir la paix, noyer le poisson en inventant n'importe quelles résolutions hypocrites comme par exemple respecter les limitations de vitesses, ne plus faire de doigts d'honneur aux radars ou manifester du respect à la maréchaussée... alors que je sais très bien que viscéralement je vais continuer de rouler comme un sauvage, à fouler au pied l'autorité et à conchier l'uniforme.

Je mentirais et ça serait mal !

Je ne prendrai donc cette année qu'une seule résolution, qu'en plus de cela je n'aurai aucun mal à respecter :

- Pour l'année qui vient, je résouds fermement de ne formuler aucune résolution que je ne serais pas en mesure de tenir !

Bon, ben voilà, ça c'est fait ! ;o)

03 janvier 2006

Copulation de batraciens

Le premier janvier, jour étrange entre tous, est parfois le théatre d'évenements insolites et loufoques comme la copulation de grenouilles de salon. Cet animal aux moeurs encore mal connues ne se reproduit en effet qu'une fois l'an ce même jour, aux alentours de 18h30, ce qui vous en conviendrez, rend délicate l'observation in-situ. Néanmoins, j'ai eu l'immense chance de saisir cet instant rare de l'accouplement de ce curieux amphibien, instant où désir et instinct cohabitent, pour reprendre le cri d'amour du crapaud !


... étonnante nature !

Bonne année mon cul...

Avant d'aller plus loin, et contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre de ce message, je vous souhaite à tous en ce mardi 3 janvier une excellente année 2006, tous mes voeux de santé, bonheur, réussite, etc, liste non exhaustive à compléter par vos soins, ou plutôt, si on en revient aux fondamentaux -et on y revient toujours- comme le dit si bien l'ami Pierre P. :

santé-cul-pognon en 2006 !

Voila, ceci étant dit revenons-en à ce me préoccupe aujourd'hui et pourquoi je ressers une fois de plus cette formule desprogienne ! Force est de constater qu'après quarante-huit heures de dégazage réglementaire expliquant mon inertie du 1er et du 2, l'année 2006, vue ce matin ne me paraît plus aussi idillyque et sans doute moins pleine de promesses que dans l'euphorie narcotico-éthylique du 1er janvier à minuit une !

La preuve ce matin, le serveur hébergeant l'application critique du boulôt est en rade !

... ça commence bien !